Lundi 23 février 2009 à 20:09

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Enfin, depuis tout ce temps; on comptait les jours, les minutes voir les secondes, la nuit nous tenait compagnie jusqu'à ce que s'achève nos planches. Deux poches sont venus se nicher à l'embrasure de nos cils; grossissant de jour en jour. Une barre pesante m'accompagne, juste au dessus des sourcils, alourdissant mes paupières. Je n'ai pas pris plaisir à me coucher tard; je n'ai pas pris plaisir à apprendre coûte que coûte. Je n'ai pas non plus pris plaisir à bacler des travaux pour cause de fatigue devenue trop lourde. Étrangement, je n'arrive plus à suivre, étrangement, je craque. Mes yeux me piquent. La classe commence à devenir n'importe quoi, plus personne ne viens aux devoirs, certain rendent leurs travaux plus tard, certain ne rendent pas. Tout ça devient de plus en plus dur; pas un mot de plus. Imagine nous, toi à la porte, et moi sur le seuil, après des longues journées d'absence, imagine nous, le coeur battant, la tête pleine de souvenirs, je m'étais jurée de ne plus t'approcher de peur de souffrir, je m'étais jurée, peut-être avais-je tort, de croire que je n'avais plus besoin d'une amie telle que toi. Elle a dis que notre histoire ressemblait à celle d'un film; peu de gestes d'affections, mais énormément de complicité. Je m'étonne de me voir encore assise là, à cette heure ci. Tout a vraiment changé, et je devrais tout lui raconter; mais j'ai peur. Ce n'est plus une petite passade, je suis sûre de moi. A croire que toi tu n'en est pas convaincu, mais alors que devrais-je faire ? A quoi t'attends-tu ? Je me suis fait voler mon lisseur, et mon frère, son vélo; à croire que c'était notre semaine. Deux semaines, c'est deux fois une semaine; deux fois sept jours, quatorze fois vingt-quatre heures, trois cent trente six fois soixante minutes, c'est à dire vingt milles cent soixante fois une seconde. Et l'on va profiter, et l'on va se reposer, faire comme si pendant  vingt milles cent soixante secondes nous n'avions aucun rendu, ni en Ra, ni en Epf, pas non plus en Edc, et certainement pas en Atc. On va se la jouer benaise, on va manger des (bons) légumes, profiter du soleil, dormir, voir qui l'on veut, quand on veut. On aurait pu aller skier et aller dire bonjour aux yétis mais on ne regrette pas d'être là ou l'on est. Maman est partie à l'hopital ce matin,elle me manque, et j'angoisse. Quel plaisir de ne plus rien avoir à faire; quel plaisir de ne plus se soucier du temps qui passe. Deux mois, déjà. Leslie viens d'arriver au ski, et j'aurai du, y être aussi. Il ne faut pas revenir sur les anciennes choses, il ne faut pas regretter ce que l'on a pu etre, précèdemment. "Lèa Bastard aimerai beaucoup quand même", mais ça ne depend pas d'elle tu comprends. Mes heures de sommeil perdues précédemment reviennent peu à peu. J'ai bien cru ne jamais vous revoir qu'elle me glisse à l'oreille; ma gorge se noue, elle referme la porte, puis la réouvre, elle avais oublié de me dire qu'elle m'aimais, mon ventre se tord, plus un mot ne sort de ma bouche, je reste là, maman a failli mourir, maman a failli nous quitter, maman a failli me laisser seule. De l'eau salée vient se nicher au coin de mes lèvres, je renifle, tant pis, mon maquillage est à refaire, mais maman est vivante. Elle m'a offert un appareil photo, elle dis que c'est parcqu'elle est passée près de la mort, et qu'elle veut nous rendre heureux. Je pleure, deux fois plus. Rêves pas Lèa, des frayeurs comme ça, t'en a déjà vu, et t'en verra d'autres. Lui, il est parti manger dans un de ces endroits distingués, où l'on doit porter des chemises, et où les fourchettes et les couteaux sont par trois exemplaires differents. Cet article devient comme qui dirais, un dépotoir de millions d'idées s'entremêlant les unes aux autres, et j'imagine, devient incompréhensible. Mais cowblog est en maintenance, c'est oppressant, comme tu dirais. Est-ce alors normal de se retrouver sur "petites questions entre amis" et de répondre à des questions du genre : "Penses-tu que Juliette Joubert aimerait avoir une expérience homosexuelle ?", ou bien "Penses-tu que Tudorache Paraschiv Manu devrait mieux se laver les dents ?" ou mieux, "Quel type de grand-père penses-tu que Quentin Mercier fera ?". Tout compte fait ce doit être ça les vacances, ne rien faire, et répondre à Petites questions entre amis. Mon appareil photo arrive demain, mais demain le fleuriste n'est pas ouvert, alors ce sera mardi. En avril, il sera sans doute rempli de paysages magnifiques, du bleu du Nil, et des sourires de momies; peut être aussi de dromadaires. Dans quelques instants, on s'en ira fêter le retour de maman, j'verrai tous les cousins, mêmes les belles-cousines, et les beaux-cousins, on mangera des crèpes, et on sera bien, ensemble. Le temps passe un peu trop vite je crois; et c'est pas comme si on pouvais faire arrêt sur image, et c'est bien dommage. Apparemment j'suis tombée de ma chaise tout à l'heure, on à l'air con desfois. Donne moi la main, j'te promets qu'on ira loin, et puis il y a toujours des chansons qui nous font penser à quelqu'un, inévitablement. Lundi 23 février, elle est repartie, c'était trop beau, on a beau prier tout le temps et n'importe comment, la maladie remporte haut la main. Cette fois ci, elle dors là bas, ils la garde sous leurs ailes. Moi j'ai pas dormi de la nuit, c'était pas faute d'avoir essayé, et du coup, j'étais insupportable. Remarque, j'étais bien pour une fois, je n'avais qu'à ouvrir l'espace de mes bras. Et même si ça ne soignera pas maman, j'y pensais moins, moins que d'habitude. Une mèche tombe devant mes yeux, j'attrape une barette et la coince tant bien que mal parmis toutes les autres. Je n'ai jamais été aussi énervée; c'est ma faute, si l'on en est là, et si je suis dans un tel état, c'est parcque je m'en un peu plus que tout d'en être arrivé là. Maman était tout en blanc, des fils lui sortaient des bras, de la poitrine et d'ailleurs. Une autre fille était étendue à ses côtés, elle devais avoir mon âge, quoique, quelques années de plus j'imagine. Ses parents lui rendaient visite après de ce que j'ai cru comprendre, de longs mois de silence. La mère pleurait et le père était assi sur une chaise, tandis que moi, je regardai ma mère avec la plus grande admiration du monde. Lucas fera les championnats du monde, c'est bizarre de le revoir après toutes ces années, j'm'entends encore dire à maman  -Plus tard, je serai la femme de Lucas, comme toi et papa. Mon coeur bat plus vite que la normale, mon estomac est noué, je retiens mes larmes tant bien que mal; je pleurerai sans doute ce soir, devant mon écran, et je me détesterai d'en être arrivée là. Je savais depuis le début que je n'aurai pas du, ni commencer, ni continuer, mais finir. Finir d'une manière si nulle et si égoïste que mes mains ne veulent pas l'écrire. Elle s'était jurée de ne plus jamais avoir de sentiments, elle savais que cela ne pourrait que la nuir. Et pourtant elle a cru pouvoir y échapper. Elles me manquent, les internes, c'est d'elles dont j'aurai besoin maintenant, d'leurs sourires et d'notre complicité, d'leurs bras pour me relever, et surtout de leurs yeux pour m'aider à y voir plus clair. Sinon; maman m'a laissé sa bague. Et je n'ai jamais eu aussi peur du lendemain. Et malgrè tout, y'a ces deux mots, tu sais, les plus durs à dire au monde, eh bien ils sont sur le bout de ma langue.




 

À coup de coeur

C'est éphémère, tout ça.

J'aimerai te dire.

Par didoucreation le Lundi 23 février 2009 à 20:19
euh j'ai pas lu le texte mais super photo !!!
Par love-sun le Mercredi 25 février 2009 à 21:33
Et bien quoi, c'est pas parce que c'est les vacances et qu'on n'est loin pendant près de deux semaines qu'on va se plaindre ? Il faut croire que si ... On s'aime trop, ce doit être ça.

Et même loin, nos esprits ne s'éloignent pas tellement. On est là ma Lèa ne t'en fait pas. Si tu tombe, on te retiendra car si une n'est pas bien on mobilisera toutes nos forces et si c'est pas assez on ira puiser au fin fond de nous car rien n'est trop pour le bonheur du groupe. Nous sommes et nous serons toujours là, car ces choses la nous poursuivent toute notre vie tu peux me croire. Enfin je dérive plus ou moins dirons-nous mais tout ça pour te dire à quel point je t'aime et que je serais là.

Il faut se dire que maintenant, on pourra voir que des jours meilleurs et qu'il en faut pour pouvoir se dire, tiens qu'est ce qu'on est bien là, maintenant...

Je t'aime ma jolie à demain (L).
 

J'aimerai te dire.









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