Mardi 15 juin 2010 à 22:05

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Je me suis retrouvée là, dans cette gare. Crée en 1896, par Victor Laloux, et non par Jean Nouvel. Je me suis retrouvée là, toute seule, sans musique, sans téléphone, sans rien. En la quittant j'avais dit « j'espère juste croiser personne, j'espère juste pas engager de conversation ». Je voulais juste croiser des regards inconnus, échanger des sourires à des gens que je ne reverrais jamais. Dans le bus, y'avait ce gars, que je croise souvent, pas très grand, brun, mal rasé. Elle m'a dit qu'il m'avait reconnu, parc qu'il me regardait avec insistance. Moi j'ai juste souris. Je me suis dit que c' était juste étrange, et je me suis demandé s'il savait. Évidemment que non. Il est descendu une station avant moi. En descendant j'ai croisé le regard de cette fille, elle était toute seule à la table, elle avait l'air de dire « je sais ce que tu es », alors je l'ai fixé, jusqu'à ce qu'elle arrête. C'était pas vraiment son regard qui me dérangeait, c' était sa façon de me faire comprendre qu'elle avait pitié de moi. Et ça m'a rappelé ce matin, quand je parlais de cette décadence de la société, à cet homme, quand mes yeux devaient lui crier « mais regardes moi, je suis pathétique, alors essaies pas de me faire dire des mots superficiels, là, je peux juste te dire que j'ai fait ça en pensant à ses lèvres, sur les miennes, et à rien d'autre ». Mais mon oral s'est bien passé, oui, j'ai souris, on a parlé graphisme, illustration, déni d'orientation sexuelle et autres. Ça m'obsède, c'est ça, à croire qu'on lit en moi comme dans un livre ouvert. Ça vous passionne, avouez. De tout savoir, sans rien comprendre. De lire machinalement tout ça. Tout ce bordel. Alors j'ai continué, j'ai accordé cinq minutes à ce gars, on avait le même piercing, j'avais l'air cool, je marchais pas très vite, et puis j'étais toute seule, alors j'avais je cite, « aucune raison de lui dire non ». Je lui ai dit que c'était vrai, on avait le même piercing, j'étais plutôt cool, je marchais pas vite parcque j'étais triste, et j'étais seule, et c'était surement ça la raison. Mais j'ai quand même répondu à ses questions. Et puis je lui ai souhaité du courage, parc qu 'il allait surement pleuvoir, mais c'était juste parcque j'avais aucune idée de ce que je pouvais lui dire d'autre. J'ai d'abord tourné à gauche, et puis à droite. Je me suis retrouvée là, dans cette gare. A sauter dans le premier train. Celui d'Orleans, comme tout les samedis où je descends en ville, enfin, où je retourne à la maison. J'ai regardé la gare de l'intérieur du train. Je me suis dit que je ne m'en étais pas si mal sortie, que j'avais fait le deuil, oui. Mais, je ne suis pas descendue à la même station que d'habitude, j'ai préféré marcher sur les bords de Loire, parce que je déteste cette forêt, ces 2043 pas que je dois faire en passant par le chemin habituel. Non, j'avais besoin de changement. Vraiment.

 

À coup de coeur

C'est éphémère, tout ça.

J'aimerai te dire.

Par Entetante le Mardi 15 juin 2010 à 22:09
Bordel.
 

J'aimerai te dire.









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