Alors c'est ça, la fin. Du soleil se mélangeant à la pluie; des fourires aux gouts amers, paraît -il. Quatre cent vidéos de nous, cette semaine, à croire que je voulais enregistrer chaque seconde. Je n'arrive pas à travailler, j'ai le coeur trop serré de cette inévitable fin. "Tu va manquer a mon quotidien, on s'habitue vite au bonheur je crois." Evidemment, on s'habitue trop vite. Trop vite à ces instants parfaits, à ce sourire, à vos sourires, les notres, fatalement. J'ai beau continuer à chercher, je n'arrive pas à trouver mon plus beau souvenir en trois ans. Ou peut être si, ce soir de pénombre à l'internat, cette soirée confidences, assises en cercles, nous nous sommes promies l'éternité, la continuité du moins. A six, le ventre noué, jamais on aurait pensé que la fin arriverait si vite. Alors j'imaginais, en cette nuit froide, nos horizons. Nos futurs chemins, et je haie, je haie ce temps qui nous éloigne déjà. Les six meilleurs. Je ne regrette rien, pas même une seconde de nous. Et comme tu dis, tu es mon dernier souvenir à deux, et quel souvenir. L'étoile. "Ne t'arretes jamais de briller", je te promets. Et dans ces trois ans, il n'y aura eu que lui, et elles. Lui, pour son authenticité, sa fidélité, sa simplicité, son amour, sa patience, nos regrets. Elle pour son caractère, sa fragilité, ma faiblesse. Et elle, pour nos rires, notre sincérité, l'avenir. J'ai peur que vous oubliez tout ça, tout ce à quoi j'attache tellement d'importance, tout ce qui me ronge lorsqu'il s'agit de se dire au revoir. Promettez moi de ne jamais vous arreter de sourire en racontant nos souvenirs, promettez moi de ne jamais oublier.